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Le choix en faveur des avions américains pourrait compliquer les discussions sur le projet franco-germano-espagnol d’avion de combat du futur (SCAF).
ParCécile Boutelet(Berlin, correspondance)
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C’est la première décision d’ampleur de Berlin en matière d’équipement militaire depuis l’annonce du chancelier Olaf Scholz, le 27février, de consacrer 100milliards d’euros à la modernisation de l’armée allemande. Et elle risque de susciter des tensions entre Berlin et ses partenaires s’agissant de défense européenne, France en tête. La ministre de la défense, Christine Lambrecht, a annoncé, lundi 14mars, l’achat d’avions furtifs (jusqu’à 35) de fabrication américaine, des F-35 du constructeur Lockheed Martin, pour remplacer partiellement la vieille flotte de 85 Tornado, utilisés depuis quaranteans, dont le dernier doit être mis hors service au plus tard en2030.
Christine Lambrecht a justifié ce choix en expliquant que les F-35 «offraient un potentiel de coopération unique» avec les alliés allemands de l’OTAN et d’autres partenaires en Europe. L’avion de chasse américain est en effet déjà en utilisation au Royaume-Uni, en Italie, en Belgique, en Pologne, aux Pays-Bas, en Norvège, ainsi qu’en Suisse et en Finlande.
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L’inspecteur de l’armée de l’air, Ingo Gerhartz, visiblement satisfait, a souligné qu’au vu de l’attaque de Vladimir Poutine contre l’Ukraine, il n’y avait «pas d’alternative» au F-35, considéré comme «l’avion de combat le plus moderne du monde», et «immédiatement disponible sur le marché». Le F-35 est surtout le seul avion actuellement hom*ologué pour transporter des bombes nucléaires américaines, ce qui permet à l’Allemagne d’honorer son engagement de «participation nucléaire»: si elle ne possède pas l’arme elle-même, elle doit en effet être en mesure de transporter les bombes nucléaires américaines en cas d’urgence, mission que remplissent les Tornado.
Le choix pour l’avion américain, qui clôt deux ans de débats sur la succession des Tornado, donne satisfaction aux cadres de l’armée de l’air. Il n’en reste pas moins très délicat sur le plan de la coopération militaire européenne: l’Allemagne développe avec Paris et Madrid un avion de combat 100% européen, le SCAF (Système de combat aérien du futur), censé entrer en service d’ici à 2040. Cet avion a-t-il vraiment une chance d’être développé et de s’imposer si l’Allemagne utilise des F-35 ultramodernes, qu’il est difficile de présenter comme des solutions de transition? Cette inquiétude est vive côté français, qui redoute que Berlin ne mette pas suffisamment de moyens financiers et de volonté politique dans le projet d’avion commun.
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Achat d’Eurofighter
Pour dissiper les doutes sur la participation allemande dans l’effort de défense européenne, Mme Lambrecht a précisé que l’armée achèterait également 15 avions de type Eurofighter, fabriqués par Airbus, qui interviendront dans la guerre aérienne électronique, c’est-à-dire pour l’identification et la lutte contre les menaces aériennes adverses. «Cela nous permet de conserver des technologies importantes en Allemagne et en Europe», a-t-elle déclaré. Elle a aussi insisté sur l’engagement allemand dans le SCAF: «Cela reste notre ambition de remplacer progressivement les Eurofighter par les SCAF à partir de 2040 et de réaliser ce projet trinational comme exemple de coopération européenne, comme je l’ai précisé à mon hom*ologue française à Evreux la semaine dernière.»
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